Nous sommes loin aujourd'hui des polémiques relatives à la déscolarisation prônée par Ivan Illich, la querelle semble bel et bien enterrée. On observe toutefois, sous toutes latitudes, un débordement d'initiatives éducatives en dehors de la sphère scolaire. Ce foisonnement et ce spontanéisme éducatif ne peuvent laisser indifférent. Braconnage éducatif, anomie et hétérodoxie semblent caractériser l'éducation non formelle. Après une analyse de l'éducation non formelle sur le plan international, l'auteur explore les différents traits caractérisant cette forme éducative peu connue. Il montre, en analysant les enjeux politiques et pédagogiques au sein de différents contextes, ce qui pourrait bien être la grande absente de la réflexion contemporaine en éducation. Paradoxe, alors même que l'éducation non formelle suscite des espoirs immenses dans les pays à faible revenus et qu'au sein des pays industrialisés, des formes d'éducation non scolaires se répandent, l'analyse de ce secteur se fait à grand peine. L'éducation non formelle reste en effet engluée dans un vocabulaire inadapté, contrainte de se situer dans une relation souvent équivoque avec l'éducation formelle. L'éducation non formelle : la mal nommée. Tel est le constat dressé dans cet ouvrage.