Les deux volumes formant le second volet de L’Identité de la France – Les hommes et les choses – s’organisent autour de deux thèmes, étudiés dans la longue durée : la démographie et l’économie. Le second volume s’intéresse à la longue primauté de l’» économie paysanne» en France – forme d ’économie globale où la vie rurale est encore dominante par rapport à d’autres activités, industrielles et commerciales. Tous les pays d’Europe ont vécu, des siècles durant, en «économie paysanne» et tous s’en sont dégagés plus ou moins vite. La France plus lentement que quelques autres. Cette économie de la France d’hier est d’abord présentée dans son infrastructure : la vie rurale elle-même, avec son poids démographique, les rythmes que lui impose la nature, la lente évolution de ses techniques, le rôle des nouvelles cultures importées du Nouveau Monde, la place respective de l’élevage, de la vigne, des céréales, de la forêt… Le second chapitre est consacré aux superstructures, plus sujettes au changement et aux ruptures, et montre comment les villes, l’avènement de la grande industrie, le commerce, les progrès des moyens de transport, le développement du crédit et du capitalisme modernes ont été les instruments d’une déformation progressive de l’économie paysanne. Jusqu’à l’irruption d’une autre économie, et à l’émergence d’une autre France à travers les turbulences, les changements et les violences de la contemporanéité.