Le 12 mai 2013, Fiona, cinq ans, disparaît à Clermont-Ferrand. Quatre mois plus tard, sa mère, Cécile Bourgeon, avoue en garde à vue que l’enfant est enterrée près d’un lac de la région. Elle accuse son compagnon d’avoir frappé sa fille. La presse et la vox populi s’emparent de l’affaire. Les derniers jours de Fiona font l’objet d’interrogations sans fin. Comme nombre de Clermontois, je me sens touchée de façon singulière. J’assiste aux procès et me rends compte que je fais partie de cette histoire. Ces vies résonnent avec la mienne. De ma survie aux coups que j’ai reçus à mes difficultés à être mère, je perçois le processus qui mène à la disparition de Fiona. J’ai suivi cette affaire près de dix ans, pour comprendre le huis clos d’existences qui semblent condamnées à souffrir ou à faire souffrir. Car l’affaire Fiona révèle aussi comment le mal échappe autant à ceux qui le jugent qu’à ceux qui le commettent. »
L’autrice s’efforce de mettre au jour les mécanismes de la maltraitance en allant les chercher à la racine. La tâche est vaste, elle s’en acquitte avec une détermination et un courage poignants. Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.
Le livre dépasse le cadre du « romanquête » : Farah interroge les enfances malmenées aussi bien que les moteurs de certaines violences maternelles. La plume comme supplément d’âme. Hubert Artus, Le Parisien week-end.