Après l’assassinat de César, les espoirs politiques de Cicéron se font des plus minces et celui-ci se tourne vers la philosophie : retiré dans sa demeure de Tusculum, Cicéron entreprend d’éduquer le peuple romain, d’abord de manière théorique, avec le De Finibus, puis de manière plus pratique avec les Tusculanes. Retiré des affaires publiques, Cicéron se fait l’avocat non plus de la république, mais de la philosophie, et plus précisément des doctrines de l’Académie. Désireux de supplanter l’épicurisme, largement répandu en Italie, Cicéron entend promouvoir l’idéal de l’Académie grâce à un ouvrage de vulgarisation destiné à un public de non-spécialistes. En une série de discours fictifs, voire de conférences, Cicéron dévoile les points forts de la doctrine, et offre un inoubliable portrait du Sage, inaccessible aux chagrins et aux passions, ne craignant ni la mort ni la souffrance, satisfait du bonheur que procure la tranquillité de l’âme. Cette édition rassemble en deux volumes les cinq livres des Tusculanes. L’introduction donne un bref aperçu de l’oeuvre philosophique cicéronienne et replace les Tusculanes dans cet ensemble. Les échos avec le De Finibus, oeuvre jumelle des Tusculanes, sont finement analysés. Les sources, particulièrement nombreuses et variées dans cet ouvrage qui entend rallier le néophyte à une pensée parfois austère, font l’objet d’une étude approfondie. Chacun des cinq livres est précédé d’un argument analytique fournissant un plan de l’argumentation. Des notes éclairent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires. Chaque volume est enrichi d’un Index des noms propres.